les premiers résultats communiqués (médiatiques et non scientifiques) des essais avancés de 3 candidats vaccins semblent prometteurs. Ils protègent à 90% de l’infection (autrement dit on observe chez les vaccinés 10 fois moins de cas que chez les non vaccinés).
Des questions importantes restent en suspend. De leurs réponses dépend notre avenir à moyen terme : la COVID-19 sera-t-elle éradiquée comme le fut la variole ou sera-t-elle chronicisée, évoluant par épidémies successives, certes moins dévastatrices que les 2 premières vagues mais impactant durablement notre mode de vie ?
Un insoumis devrait-il se faire vacciner ?
Le courant anti-vaccin s’est énormément développé dans notre pays et a pu gagner des gens progressistes.
Rappelons que vacciner consiste à faire réagir le système immunitaire de l’organisme contre des morceaux d’agents infectieux (ou l’agent lui même atténué) afin de mieux se défendre contre l’infection proprement dite. Il s’agit le plus souvent de maladies transmissibles entre êtres humains, ce qui permet à la vaccination d’apporter en plus d’un bénéfice individuel un bénéfice collectif (je te protège en me protégeant). Par leurs enjeux collectifs, certains vaccins sont obligatoires dans notre pays, leurs apports collectif sont en effet jugés supérieur à la liberté individuelle de les refuser.
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Si on laisse de côté les arguments complotistes qui suggèrent que l’on injecte avec le vaccin au choix: des puces de tracing, un poison qui nous rend docile ou dépendant au coca, à Facebook, à la télé… On entend souvent que se faire vacciner c’est 1) dangereux car on manipule notre système immunitaire 2) ça engraisse les grandes multinationales pharmaceutiques.
1/ Mémoire à long terme du système immunitaire
2/ Les grandes multinationales pharmaceutiques.
1/ Il est vrai que des effets secondaires peuvent s’observer lors d’une vaccination (exceptionnellement sévères mais exceptionnel ne veut pas dire 0). Cela dit, tout traitement comporte des risques (si l’on met de côté l’eau et le sucre). La vaccination est bénéfique lorsque le risque de ne pas se faire vacciner est supérieur au risque de le faire (maladie grave, fréquente). La « manipulation » du système immunitaire n’est en revanche pas plus importante que lors de n’importe quelle infection qui modifie votre mémoire immunologique de long terme. En quelque sorte la vaccination est le moyen le plus naturel de combattre une infection puisque c’est votre organisme qui s’en charge et non des médicaments agissant directement sur l’agent infectieux (antibiotiques).
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2/ En effet, la plupart des vaccins sont produits par des entreprises pharmaceutiques à but lucratif. Ceci signifie que l’argent socialisé (la sécurité sociale) sert à financer leurs dividendes et que le peuple (l’Etat) n’a que peu ou pas de contrôle sur elles. Elles manquent ainsi singulièrement de transparence concernant leurs médicaments, adoptent des démarches commerciales promotionnelles plus que limites et pratiquent un lobbying important, voire un chantage à l’emploi… mais c’est la même chose que vous preniez un paracétamol, un anti-diabétique ou un vaccin !
l’intérêt supérieur collectif vs liberté individuelle
Un insoumis c’est donc selon nous quelqu’un qui, au nom de l’intérêt supérieur collectif, se vaccine, qui, s’il a des doutes, se documente de façon scientifique (quelle maladie vise à être prévenue, quels sont ses risques, quelles sont les données scientifiques d’évaluation du vaccin), et qui milite pour le développement d’une industrie publique du médicament incluant les vaccins et qui, en l’attendant, exige la plus totale transparence des entreprises pharmaceutiques !