Le 12 avril dernier, le Groupe d’Action de Bruxelles s’est réuni pour discuter des trois options envisagées par la consultation citoyenne de l’Union populaire pour le deuxième tour : abstention, vote blanc/nul ou vote Macron. Nous publions donc trois articles, un par option de vote, exposant les arguments avancés en faveur de chacune de ces options lors de nos échanges. Ce premier article est consacré au bulletin de vote Macron.
Pour certains de nos militants, le vote Macron est la seule option envisageable. Face aux réelles chances d’accession de Marine Le Pen au pouvoir, l’abstention et le vote blanc peuvent apparaître comme une réelle prise de risque, alors que plusieurs enquêtes d’opinion la donnent au coude-à-coude avec Emmanuel Macron.
Le programme de Marine Le Pen représente un risque réel d’augmentation de la violence physique et symbolique envers tous types de minorités. Rappelons qu’en tant que mouvement anti-raciste et anti-fasciste, il nous est nécessaire de prévenir l’accession au pouvoir d’un parti dont le programme représente une menace réelle pour les personnes racisées, issues de l’immigration, LGBTQIA+ ou handicapées.
Même si cela restera difficile, nous bénéficierons de plus de leviers pour protester contre la politique d’Emmanuel Macron et son gouvernement, à l’Assemblée nationale, dans la rue et au sein de notre mouvement.
Ensuite, conscients du caractère anti-démocratique du programme de Marine Le Pen, il est de notre responsabilité d’empêcher la destruction nos institutions démocratiques et d’assurer la tenue d’élections libres dans notre pays. Le vote Macron peut quant à lui préserver nos chances d’organiser une opposition vocale et ordonnée. Même si cela restera difficile, nous bénéficierons de plus de leviers pour protester contre la politique d’Emmanuel Macron et son gouvernement, à l’Assemblée nationale, dans la rue et au sein de notre mouvement.
Sur le plan politique, une réélection d’Emmanuel Macron nous paraît la meilleure des solutions dans la perspective des législatives. Elle permettra en effet d’affaiblir un peu plus le Rassemblement national et sa crédibilité. En tant que première force politique à gauche, nous serons alors en position de force pour incarner une opposition structurée et puissante à l’Assemblée nationale.
La France insoumise et le Groupe d’action de Bruxelles resteront mobilisés et continueront la lutte dans la préparation des législatives.
Face à ces menaces, le vote Macron apparaît comme le dernier rempart à l’accession au pouvoir d’un parti d’extrême-droite fasciste, raciste et anti-démocratique. En aucun cas, il ne doit être interprété comme un éventuel soutien. Finalement, il nous semble important de rappeler que peu importe l’issue du scrutin du 24 avril prochain, le/la président.e élu.e sera à l’opposé.e de nos convictions et de nos valeurs. La France insoumise et le Groupe d’action de Bruxelles resteront mobilisés et continueront la lutte dans la préparation des législatives.
Pourquoi alors ne pas opter pour le vote révolutionnaire qui montrerait l’inanité des projets de Marine Le Pen ?
Le choc en retour ne contriburait-il pas à un réveil des consciences ?