L’équinoxe du 10 avril peut aboutir au Printemps du peuple

Dimanche 10 avril, la sentence est tombée. Après des mois de campagne, après des mois à s’intéresser à la vie quotidienne des Français, à promouvoir la justice sociale et le renouveau démocratique à travers un programme éco-socialiste, Jean-Luc Mélenchon échouait à se qualifier pour l’élection présidentielle de près d’à peine plus d’un point, alors que la gauche « traditionnelle », toujours plus morcelée, actait sa disparition.

Quelle immense déception. Jusqu’au bout nous y avons cru. La perspective d’un second tour Macron-Le Pen, ultra-libéralisme contre nationalisme, n’est pas encourageante. Elle me fait peur, car elle oppose une force d’extrême-droite en ordre de bataille à une force ultra-libérale sans réel programme et prête à tout pour se maintenir. Elle me fait peur car elle oppose l’hyper nationalisme du Rassemblement national au libéralisme tous-azimuts d’En Marche. Elle me fait peur car elle oppose le « travailler pour nous seuls » de Marine Le Pen au « vivre pour travailler » d’Emmanuel Macron.

Start-up nation, Gilets Jaunes et Convention climat

Et dans tout ça, aucune place pour une réforme démocratique des institutions, dont la crise des gilets jaunes, l’issue de la Convention pour le climat ou la gestion de la crise sanitaire n’ont fait qu’exacerber la défiance des français envers cette cinquième République si conservatrice face au monde d’aujourd’hui.

Dans tout ça, aucune place pour une planification écologique pourtant nécessaire face à l’urgence climatique. Point de place pour une justice sociale et pour le collectif, dans une Start-Up Nation toujours plus individualiste, injuste et méprisante.

Aucune place pour de vrais sujets de société. Aucune mesure en faveur de l’éducation, du pouvoir d’achat ou se nourrir correctement. Pour des mesures concrètes sur des sujets tels que l’égalité femme-homme, la vieillesse, les quartiers populaires, la police, les droits LGBTQIA+ ou la garantie de certains droit fondamentaux.

Bref, aucune mesure d’apaisement social et de vivre-ensemble dont la France a pourtant tant besoin et que le programme de l’Avenir en Commun, porté par le candidat de l’Union Populaire Jean-Luc Mélenchon, a défendu sans relâche et avec brio. C’est pourtant cela, non, que les Français attendent?

les 5 années à venir vont être difficiles

Au lieu de cela, les 5 années à venir vont être difficiles. Elles vont être caractérisées par une fracturation de plus en plus claire de la société. Par un appauvrissement des plus défavorisés : les jeunes, les vieux, les travailleurs les plus précaires, les personnes issues de l’immigration, les femmes aussi. Les 5 années à venir vont être caractérisées par une hausse des tensions: violences symboliques, violences policières, institutions démocratiques et gouvernance. Car aucun programme ne peut prétendre représenter le peuple français sans apporter des solutions concrètes, réfléchies, chiffrées et s’inscrivant dans une démarche globale de refonte politique, économique, démocratique, sociale et écologique de notre société. Car ni l’extrême-libéralisation, ni le bruit des bottes ne sauront apporter de réponses aux problèmes du peuple français.

Bref, depuis le 10 avril dernier, l’urgence écologique et sociale n’a jamais été aussi forte dans notre pays. Mais face à cela, ne baissons pas les bras. Une chose est sûre, PAS UNE SEULE VOIX NE DOIT ALLER À MARINE LE PEN. PAS UNE SEULE VOIX. Et non, monsieur Macron, ce ne sera pas aux électeurs de Jean-Luc Mélenchon de faire preuve de « bon sens » en se creusant les méninges pour déceler une once de volonté d’amélioration sociale dans votre programme. Non, ce ne sera pas aux gens que vous avez méprisés et éconduits pendant 5 ans de vous renouveler une confiance sans gages crédibles et aux dépends d’un chèque en blanc dont on connait la valeur pour vous.

Le combat continue

N’attendons pas le 24 avril prochain à 20:01 pour nous faire entendre!! Et ne nous laissons pas abattre! Le combat continue! Le 10 avril 2022, le printemps du peuple tel que nous l’espérions n’a pas eu lieu dans les urnes. Mais l’équinoxe populaire a bien eu lieu. Nous étions 7 719 949 à soutenir Jean-Luc Mélenchon. Et nous croyons encore en un printemps du peuple. Les 5 et 19 juin prochains, il sera encore temps de faire valoir notre voix. Restons mobilisés. Ne nous décourageons pas. La restructuration de la gauche doit se faire autour de La France Insoumise, de ses valeurs et de son programme.

Edouard Rose

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