Meeting en soutien à la candidate du Nouveau Front Populaire, Cécilia Gondard, 3 juillet 2024
Intervention de Sophie Rauszer, cheffe de file de la France insoumise au Benelux.
Au nom de la France insoumise du Benelux, je viens porter un message clair : Cécilia peut gagner ! La FI est tous les soirs en tractage, boitage, porte à porte etc. Cette dernière semaine, on met même les bouchées doubles avec plusieurs actions par jour.
La dynamique est en notre faveur. Notre candidate a deux points d’avance face au sortant Macroniste. La victoire de Cécilia dépend de nous. Chaque voix va compter.
Je veux revenir un peu sur le soir du premier tour. L’attente a été longue. Verdict final : le RN et le NFP sont à moins de 2 % d’écart et le Nouveau Front Populaire fait 3,4 millions de voix de plus que la NUPES en 2022. Certes, le RN compte 39 élus dès le premier tour, mais nous, nous faisons 32 élus dès le premier tour. On les talonne de près !
Sur cette soirée, nous n’aurons pas entendu la principale conclusion de ce premier tour : la défaite, encore une fois, après les européennes, du camp présidentiel. Et qui était en charge de cette campagne des européennes d’ailleurs ? Le candidat local, directeur de campagne.
Le député sortant, plutôt que de parler de son programme, ne formule que des attaques agressives et diffamatoires à notre encontre. Et pour cause, P.A Anglade est absent du terrain – c’est même le Canard Enchaîné qui nous dit que ses militants le lui reproche. Alors où est-il ? A l’Assemblée peut-être ? Non, il est aussi absent de l’hémicycle ; il n’a pas voté 59/67 des lois sur l’environnement. Il a déposé 9 amendements sur son mandat. 4 amendements par an ! Bref, on calcule; il est député un jour par trimestre et le reste du temps, il cherche à assurer sa petite carrière.
Les Macronistes ne sont pas capables d’assumer leur bilan : la montée du RN. Pire, quand Edouard Philippe met un signe égal entre LFI et le RN, c’est manquer de respect à toutes ces personnes qui ont fait barrage à Mme Le Pen en 2017 et 2022 et qui lui ont permis d’être premier ministre.
Bien sûr, on ne peut pas s’empêcher de penser à l’après 7 juillet.
D’abord, la priorité c’est de tout faire pour empêcher Bardella d’être Premier ministre. Partout, quand nous sommes en 3eme position, nous nous sommes désistés pour empêcher les amis de Poutine d’arriver au pouvoir.
Si ce péril est écarté, nous devrons évidemment nous poser la question d’un gouvernement.
Alors oui, nous devons faire des choses que personne n’a jamais faites auparavant dans ce pays: appliquer notre programme. On ne va pas brader notre programme ; c’est l’assurance vie de la gauche ! C’est sa cohérence globale, son projet de rupture avec l’ordre établi qui est notre garantie de convaincre.
Nous ne lâcherons pas sur :
- La retraite à 60 ans; ne pas abandonner “la bataille pour le temps de vivre” de Mitterrand
- Le blocage des prix des denrées essentielles
- Taxer les riches ! Oui, et donc on ne peut pas travailler avec ceux qui restent convaincus que la suppression de l’ISF soit une bonne chose pour la cohésion de notre pays.
Ces marqueurs de gauche sont importants.
Soyons lucides enfin. Quelle que soit l’issue du scrutin, la bataille ne s’arrête pas dimanche; elle commence dimanche et pour nous tous, pas seulement Cécilia.
Nous devons chérir le NFP – unis dans sa diversité – c’est de la survie de la gauche dont il s’agit d’ici 2027.
Il reste 4 jours pour gagner. 2 jours de campagne à tracter, boiter, porte à porte et 2 jours à convaincre sa famille, ses voisins, ses proches jusqu’au dernier instant. Cécilia va gagner !