Nous prenons acte des résultats du second tour de l’élection présidentielle. Le danger de l’élection de Marine Le Pen était immense pour l’avenir de notre pays et de l’Europe. Heureusement, les Français ont refusé de lui donner le pays, il faut maintenant qu’ils privent Macron du pouvoir.
Nous ne sommes pas dupes de la stratégie d’Emmanuel Macron les mois précédant son élection : organisant méthodiquement la mise en scène de son duel contre Marine Le Pen et refusant de débattre démocratiquement de son bilan et de son programme avant le premier tour.
Il a ainsi pu remporter une victoire pour continuer à mettre la nation en coupe réglée au profit de ses amis de McKinsey et autres, les ultra-riches profiteurs des crises. Et son engagement écologique, aussi vague que de dernier moment, ne masque rien de son projet de laisser-aller du dérèglement climatique, ni de son passif de répression violente (matraquer, éborgner, mutiler) des mouvements sociaux, syndicaux, féministes et écologistes.
C’est bien son bilan et son projet qui expliquent la progression sans précédent de l’extrême droite par rapport à 2017 (relire notre courrier au député sortant). M. Macron est comptable de cette situation politique dangereuse. Il restera l’homme qui a organisé la banalisation et renforcé l’extrême droite au point de l’amener aux portes du pouvoir.
Mais un grain de sable, ou plutôt 7,7 millions de grains de sable sont venus changer ce scenario écrit à l’avance, avec le score historique de Jean-Luc Mélenchon au premier tour. Sans le refus des électeurs de la France insoumise d’apporter le moindre suffrage à l’extrême droite, Emmanuel Macron n’aurait pas été élu.
Nos suffrages ne valent ni quitus, ni blanc-seing, ni caution pour le programme de M. Macron.
C’est la première fois depuis l’instauration du quinquennat que les élections législatives se tiendront dans le cadre d’une réélection. Il est donc erroné de penser qu’elles ne serviront une fois de plus qu’à fournir une majorité godillot au président réélu.
Fortes du dynamisme à gauche créé par la candidature de Jean-Luc Mélenchon, les élections législatives (les 5 et 19 juin au Benelux) sont l’opportunité d’envoyer un maximum de députés de combat à l’Assemblée nationale pour empêcher la brutalité sociale d’un gouvernement Macron bis.
Nous appelons tous les électeurs qui se reconnaissent dans la gauche sociale et écologiste à se mobiliser tous ensemble pour ouvrir un avenir en commun tissé par la solidarité entre tous, envoyons les députés de l’Union Populaire au Parlement !
Sophie Rauszer et Paul-Dominique Salvan, chefs de file de la France insoumise au Benelux
