Le refus du débat, une habitude macroniste

Un échange entre Sophie Rauszer et le député sortant LREM de la circonscription Benelux

Avec France Insoumise Benelux, Sophie Rauszer proposait la semaine dernière un échange à notre député sortant. (Pour rappel, la lettre envoyée suite au premier tour avec la demande d’entretien peut se lire ici.)

En bon disciple de Macron, le député Pieyre Alexandre Anglade, Député à l’Assemblée nationale refuse de débattre, méprisant la principale force d’opposition républicaine et la 2eme force politique de sa circonscription.

Le péril d’extrême droite ne saurait empêcher de tenter de convaincre du bien-fondé des propositions de Macron, s’il en est convaincu.

Pour nous, ce nouveau quinquennat ne doit pas faire perdurer la violence policière et la brutalité sociale que nous avons connues et qui fournissent le terreau de la montée de l’extrême-droite. Citer Maurras et Pétain, accuser Le Pen d’être ‘trop molle”, frapper des migrants et nous en passons ne sont pas des gages de digues républicaines.


Voici la réponse de Sophie Rauszer suite à son refus :

Monsieur le député sortant,

J’ai bien reçu votre réponse à notre courrier. Je l’ai également transmise aux Insoumis de Bruxelles.

Nous ne pouvons que regretter votre refus de débattre avec nous. Il nous semble qu’un élu responsable se doit de saisir les opportunités de contradiction démocratique qui lui sont présentées, particulièrement si, comme vous l’affirmez, les électeurs qui ont fait le choix de porter leurs suffrages sur Jean-Luc Mélenchon jouent un rôle important pour le second tour.

Nous regrettons que, non sans condescendance, vous assimiliez notre proposition de débat à vous “demander de nous expliquer pourquoi Marine Le Pen ne doit pas arriver au pouvoir en France”. Nous n’avons eu de cesse de combattre le projet nauséabond de cette candidate.Jean-Luc Mélenchon l’a d’ailleurs rappelé dès le soir du premier tour : pas une voix pour Marine Le Pen. 

Force est de constater que ces 5 ans de présidence ont affaibli le discours républicain. Lorsque le ministre Gérald Darmanin accusait Mme Le Pen d’être “trop molle” sur l’Islam. Lorsque les tentes des migrants à Calais étaient lacérées par les forces policières. Lorsqu’encore Maurras et Pétain étaient cités en modèle par votre président. Dans le domaine législatif également, la loi asile immigration a durci les conditions de détention des sans papiers. La loi séparatisme stigmatise les musulmans. La loi sur la sécurité globale restreint les libertés publiques et octroie à l’exécutif des pouvoirs normalement conférés à la Justice. Et rappelons enfin le rapport de la Commission européenne sur l’Etat de droit, les positions du Conseil de l’Europe ainsi que de Mme Bachelet, haute commissaire aux droits de l’homme de l’ONU qui ont tous pointé la responsabilité du gouvernement dans le déchainement de violences contre les Gilets Jaunes. L’Etat de droit est une pratique et non un vœu pieux.

Le péril d’extrême droite ne saurait vous empêcher de convaincre du bien-fondé des propositions de votre candidat. Nous continuons de soutenir l’importance du débat avec les Français, dont les Insoumis. Pour nous, ce nouveau quinquennat ne saurait faire perdurer la violence policière et la brutalité sociale que nous avons connues et qui fournissent le terreau fertile du poison d’extrême-droite.

Vous le voyez, il y aurait donc de multiples éléments potentiels de débat. Je me tiens donc à votre entière disposition si vous souhaitez organiser une rencontre avec nos membres d’ici vendredi.

Je vous prie de croire, monsieur le député sortant, en mes sentiments républicains les meilleurs.

Sophie Rauszer cheffe de file de la France insoumise au Benelux

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